Apple

Lors de son dernier rapport, Apple a dû revoir ses prévisions de ventes d’iPhone à la baisse, en raison de pénuries de composants et des problèmes de production en Chine (lockdowns à Shangai). Toutefois, depuis plusieurs années, la société cherche à se diversifier en dehors de son smartphone phare. Après un certain nombre d’échecs (e.a. Apple Car), le prochain ‘big thing’ hardware devrait être un casque de réalité augmentée et/ou virtuelle. Toutefois, le marché est encore jeune et donc pas très important. Mais si le métaverse s’impose réellement comme le ‘nouvel Internet’ (dixit Zuckerberg), la demande explosera. A côté du hardware, les services prennent toujours plus d’importance. S’ils génèrent moins de revenus que le hardware, ces services offrent des revenus récurrents et stables (souvent via un abonnement). Plus un utilisateur d’iPhone utilise les services d’Apple, plus sa fidélité est grande. Ce qui le mène alors à acheter davantage de produits de l’écosystème d’Apple. Le dernier service, Apple Pay Later, permet les paiements différés et/ou échelonnés, sans coût pour le consommateur. Il s’agit ainsi d’un avantage supplémentaire pour le service de paiement Apple Pay. Ici, Apple est rémunéré par les vendeurs via une commission sur chaque transaction, ce qui constitue une nouvelle source de revenus. Via l’App Store, Apple prélève déjà beaucoup de commissions (30% par transaction dans les ‘app’). 

La saison des résultats à Wall Street est presque derrière nous. Nos principales remarques et discussions sur certains résultats des sociétés technologiques.

Les résultats trimestriels (2ème trimestre fiscal) du fabricant d'iPhone étaient toujours bons. Le C.A. a augmenté de 8% et le bénéfice (1,52 USD p.a.) a dépassé le consensus de 9 cents. Un nouveau record a été établi, en grande partie grâce au succès de l'iPhone et de l'écosystème qui l'entoure. Pourtant, la pénurie mondiale de composants et les mesures de confinement en Chine coûteront entre 4 et 8 mia. USD en termes de C.A. lors du trimestre en cours. Néanmoins, c'est temporaire. Apple a en effet déclaré lors de son contact avec les analystes que les problèmes et les pénuries seront en grande partie résolus après l'été. Le groupe est en bonne voie pour réaliser une croissance du C.A. de 5% dans les années à venir avec une croissance du bénéfice par action de 11 à 13%. En partie grâce à des rachats massifs d'actions. Apple a relevé son plan de rachats d'actions propres de pas moins de 90 mia. USD.

Malgré la pénurie de puces, le géant technologique a réalisé un chiffre d'affaires record pour son premier trimestre fiscal, à 123,9 mia. USD, en hausse de 11% sur un an. C'est bien plus qu'attendu par le consensus (118,4 mia. USD). Les ventes d'iPhone ont généré 71,6 mia. USD et les services (Apple Music, TV+, Pay...) 19,5 mia. USD, soit une hausse annuel de 24% pour ce pôle avec de meilleures marges. En net, le groupe a gagné 2,10 USD p.a., là aussi bien plus qu'attendu par le marché (1,89 USD p.a.). Ces bons résultats ont permis à Apple de retourner 27 mia. USD à ses actionnaires sur le trimestre.

Il semble que les lockdowns stricts en Europe occidentale mettent à nouveau les consommateurs sur leurs gardes. Apple a averti ses fournisseurs que la demande pour le nouvel iPhone 13 s'affaiblissait. Le groupe avait auparavant dû réduire sa production, mais cela était dû à une pénurie de composants. Auparavant, les clients devaient attendre jusqu'à un mois pour acheter un nouvel iPhone 13. Il est possible que les clients attendent une mise à jour 'majeure' de l'iPhone en 2022. L'iPhone représente près de la moitié du chiffre d'affaires d'Apple. Apple est toujours sur la bonne voie pour un chiffre d'affaires record au cours du trimestre de Noël. Les analystes prévoient une croissance moyenne de 6% du chiffre d'affaires, mais ce ne sera pas le trimestre 'blockbuster' que le marché boursier espérait.