GlaxoSmithkline

GlaxoSmithKline a connu un début d'année meilleur que prévu. Le nouveau GSK (hors pôle grand public) a affiché une croissance du C.A. de 40%, mais plus de la moitié de celle-ci était due aux produits Covid. En excluant ces produits, l'augmentation aurait malgré tout encore été d'un joli 14%. On note une forte croissance dans les produits contre le VIH, l'oncologie et les voies respiratoires. La plus forte croissance a été enregistrée dans le pôle vaccins (+36%), grâce au rebond des ventes supérieur aux attentes du Shingrix (>100%), un produit contre l'herpès qui a souffert du Covid (moins de visites chez le médecin). Dans la division grand public, qui sera scindée en juillet sous le nom de Haleon, on note également une croissance de 14%. Ce n'est pas sans importance pour la valorisation de cette division. Avec un bénéfice de 32,8 p.a., GSK a également dépassé les attentes en matière de bénéfices. L'entreprise réitère ses objectifs annuels.

GlaxoSmithKline rachète la société américaine Sierra Oncology pour 1,9 mia. USD. Cela donne à la société pharmaceutique britannique le contrôle du momelotinib, un produit destiné au traitement des patients atteints de myélofibrose souffrant d'anémie. Un dossier sera soumis pour approbation aux Etats-Unis au deuxième trimestre et en Europe au second semestre. Dès l'année prochaine, ce produit contribuera au chiffre d'affaires. À partir de 2024, l'acquisition contribuera au bénéfice par action. GSK repète ses objectifs pour 2026: une croissance du chiffre d'affaires de plus de 5% et de 10% du résultat opérationnel.

Aujourd'hui lors d'une journée des investisseurs, Haleon a été présenté, la division grand public (avec des marques telles que Sensodyne, Voltaren et Otrivin) de GSK (68%) et Pfizer (32%). Haleon sera scindé en juillet. GSK vendra au moins 80% de sa participation, tandis que Pfizer conservera sa participation de 32%. Le nouveau groupe devrait croître en moyenne de 4 à 6% dans les années à venir avec des marges en légère progression. Le ratio d'endettement d'Haleon (dette financière nette sur EBITDA) sera de 4 au moment du spin-off et devrait passer en dessous de 3 d'ici fin 2024. Il est encore trop tôt pour les modalités de l'introduction en bourse. On sait déjà que GSK recevra 7 mia. GBP de dividendes avant la scission. Haleon elle-même versera initialement un dividende dans le bas du ratio de distribution de 30 à 50 %.

GlaxoSmithKline a publié ses chiffres annuels et ceux-ci se sont meilleurs que prévu. Le bénéfice par action n'a baissé que de 2%. A taux de change constants, il aurait même augmenté de 9%. Cependant, cette croissance était due aux ventes de produits Covid. Le C.A. a également dépassé les attentes. Les ventes de nouveaux médicaments en particulier se sont bien comportées.

Gilead Sciences et ViiV Healthcare (détenus à 78,3 % par GSK, le reste par Pfizer et Shionogi) ont résolu leur litige en matière de brevet. ViiV Healthcare accusait Gilead d'avoir enfreint le brevet de Trivicay (VIH) dans le développement de son médicament anti-VIH Biktarvy. Gilead débourse 1,25 mia. USD plus 3 % de redevances sur les ventes futures de Biktavry (6,09 mia. USD de ventes en 2020) aux États-Unis.