Picanol

La consolidation intégrale de la participation dans Tessenderlo donne naturellement une image déformée de Picanol, le fabricant de métiers à tisser. Dans la branche machines & technologie, le groupe a connu une solide croissance de son chiffre d'affaires de 46% et son EBITDA a augmenté de pas moins de 62%. Au second semestre, l'EBITDA a baissé de 26%, ce qui explique les perspectives moroses. En effet, Picanol table sur une baisse de l'EBITDA en 2022, malgré le fait que toutes les activités de Tessenderlo atteindront un EBITDA stable. Il est également important pour un holding tel que Picanol (participations dans Rieter, Tessenderlo) de regarder l'évolution de la trésorerie nette. Si les chiffres de Tessenderlo sont filtrés, vous avez une trésorerie nette d'environ 2 EUR après l'investissement supplémentaire dans le fabricant suisse de machines à tisser Rieter au début de cette année.

En raison de la situation favorable du segment agro de la filiale Tessenderlo, Picanol a également relevé ses objectifs annuels. Après un premier semestre brillant, le groupe anticipait toutefois un ralentissement de l'EBITDA à 10% (pénurie de composants, hausse des coûts de transport). Dorénavant, l'EBITDA pourrait encore croître de 15% grâce à l'intégration globale de Tessenderlo.

Le fabricant de métiers à tisser et actionnaire de référence de Tessenderlo a vu son chiffre d'affaires semestriel augmenter de 19%. Outre une solide performance de Tessenderlo, les activités de métiers à tisser traditionnelles (Machines & Technologies) en sont principalement responsables (chiffre d'affaires +66%). L'EBITDA ajusté a augmenté de 21%, le bénéfice net a même doublé à 75,4 mio. EUR, soit 4,3 EUR p.a., bien que gonflé par les gains sur les fluctuations des taux de change. Pour 2021, le groupe table sur une hausse de 10% de son EBITDA, mais continue de pointer les dangers potentiels. La participation de 10% dans le fabricant de métiers à tisser Rieter, racheté en début d'année pour 45 mio. EUR, s'élève désormais à plus de 100 mio. EUR.

Chez Picanol, nous utilisons les résultats de Tessenderlo pour voir comment les valeurs sous-jacentes se sont comportées. Le chiffre d'affaires des machines (métiers à tisser) et des technologies associées (PsiControl, Proferro...) a pu fortement croître au second semestre de l'année dernière (+16%) et l'EBITDA a doublé à 33,6 mio. EUR. Une solide reprise de la demande de machines a assuré cela. Sur l'ensemble de l'année 2020, le groupe est resté bloqué à une baisse de 6% de son chiffre d'affaires, mais a connu une croissance de l'EBITDA de 6% à 47,1 mio. EUR. Un coup de pouce, mais principalement dû aux annulations de voyages, de salons, de lancements de produits... En fin d'année dernière, la trésorerie nette de Picanol était supérieure aux attentes à 104,2 mio. EUR. Entre-temps, 45,4 mio. EUR ont été investis dans le suisse Rieter et dans des actions de Tessenderlo. Nous estimons aujourd'hui la position de trésorerie nette à 3,2 EUR par action.

Picanol évolue en un holding au-dessus d'un certain nombre de participations cotées. Le producteur de machines textiles dispose d'un excédent de liquidités et a jusqu'à présent investi dans des actions supplémentaires de Tessenderlo. Aujourd'hui, la participation vaut 44,4 EUR p.a. Picanol. Avec un investissement de 10% dans le fabricant de machines suisse Rieter Holding pour 45,4 mio. EUR, environ la moitié de la trésorerie disponible est utilisée. La société cotée Rieter produit des machines et des composants qui transforment les tissus naturels en fil. La société est donc active sur des marchés complémentaires en dehors des simples métiers à tisser du groupe Picanol. Picanol a acquis la participation d'un actionnaire de référence avec une belle décote de 16% sur le dernier cours de bourse. Une caractéristique du propriétaire Luc Tack.