Vopak

L'opérateur de terminaux a réalisé un bon trimestre, et voit le taux d'occupation augmenter à 89% (87% au Q2). Le bénéfice net s'est élevé à 0,62 EUR p.a., grâce à la croissance des terminaux industriels et gaziers, mais aussi grâce à des taux de change favorables. L'objectif annuel d'EBITDA a été relevé à 890 Mio EUR, contre 830 à 850 Mio EUR un an plus tôt. Le rendement de trésorerie opérationnel devrait être de 10,5% pour l'ensemble de 2022, contre 9,5% précédemment prévu. L'objectif était d'atteindre un rendement supérieur à 10% d'ici 2025, mais cette ambition sera revue (à la hausse) lors de la publication des chiffres annuels. Le flux de nouvelles positives se poursuivre donc. De nouveaux investissements visent la reconversion des terminaux pétroliers et le stockage des énergies nouvelles. Vopak a pris une participation de 5,18% dans Elestor, qui vise à stocker l'électricité à l'échelle industrielle.

Pour l'opérateur de terminaux, le C.A. du dernier trimestre (338 Mio EUR) était supérieur à celui du premier (324 mio. EUR). C'est également le cas du taux d'occupation (de 84 à 87%). L'EBITDA (219 Mio EUR) a légèrement augmenté, mais en base nette (hors éléments exceptionnels), le bénéfice a diminué à 53,5 Mio EUR, soit 0,42 EUR par action (74,7 Mio EUR au Q1). En raison du conflit avec la Russie, de l'inflation et de la transition en dehors du pétrole, le groupe a enregistré une dépréciation exceptionnelle de ses actifs pour 468 Mio EUR. Cependant, cela n'a pas d'impact sur la politique de dividende ('stable ou en hausse') et les objectifs d'endettement (DFN/EBITDA <3). Ce ratio d'endettement s'établit à 2,9 à fin juin. Les marchés du pétrole mettent actuellement la pression sur les résultats, mais les marchés de la chimie et des nouveaux marchés (dont l'hydrogène, l'ammoniac) s'améliorent. La fermeté du dollar est également un facteur positif dans l'ensemble. Malgré des coûts plus élevés, Vopak s'attend à un EBITDA de 830 à 850 Mio EUR pour l'ensemble de 2022, supérieur à celui de l'année précédente (826 Mio EUR). En ce qui concerne la marge de cash-flow opérationnel, le groupe table sur 9,5%, ce qui, compte tenu de la bonne performance du premier semestre (11,4%), implique une forte baisse au second semestre. Pour 2025, l'objectif est toujours d'au moins 10%.

L'opérateur de terminaux veut devenir plus rentable et vise un cash-flow opérationnel de 10% sur les capitaux employés d'ici 2025. Pour augmenter le cash-flow, 1 Mrd EUR seront investis dans les terminaux industriels et gaziers jusqu'en 2030, où l'importance du pétrole et de la chimie diminuera. Un autre milliard d'investissements ira dans les nouvelles énergies (e.a. l'hydrogène, l'ammoniac...) et les matières premières durables. La direction maintient la politique de dividende d'un dividende progressif: le relever si c'est opportun et au moins le maintenir au même niveau.

L'opérateur de terminal a été confronté à des conditions de marché volatiles au premier trimestre, mais a pu enregistrer un EBITDA légèrement supérieur aux attentes (213 mio. EUR contre 198 mio. l'an dernier) malgré un taux d'occupation en baisse (84%). Le résultat a été positivement influencé par des taux de change favorables. Le bénéfice net a également été légèrement supérieur à celui de l'année dernière, à 74,7 mio. EUR ou 0,60 EUR p.a. Le groupe a vendu quatre terminaux canadiens, ce qui lui rapportera 116 mio. EURs. La direction affirme qu'elle est sur la bonne voie pour réaliser un EBITDA de 110 à 125 mio. EUR d'ici 2023 grâce à des projets de croissance. La semaine dernière, Vopak a également annoncé de nouvelles initiatives liées à l'hydrogène. L'exposition à la Russie serait limitée.

L'opérateur de terminaux souffre de la faiblesse des conditions de marché. En effet, en raison des problèmes logistiques (corona), il y a peu de demande de stockage, ce qui a limité l'utilisation des capacités à 88%. Grâce à la maîtrise des coûts et à la contribution des investissements de croissance, 2,38 EUR p.a. ont néanmoins été gagnés sur une base annuelle, soit un centime de plus que l'année précédente. L'EBITDA (826 mio. EUR) était légèrement inférieur aux attentes. La dette s'élève à 2,93 fois cet EBITDA. Solide, mais pas anormal compte tenu du cash-flow assez stable. Le dividende est même augmenté de 5 centimes à 1,25 EUR par an.