Chez Signify, il y a des incertitudes quant à l’évolution des revenus. Au 4e trimestre, le C.A. a baissé de 8,8% à périmètre constant. En incluant les acquisitions, la baisse se limite à 1,5%. Sur 2022, la croissance organique est de 1,2%, mais le C.A. est bien en deçà du consensus. De nombreux facteurs tels que la situation du Covid en Chine, un approvisionnement défaillant en composants et la chute de la demande du secteur ‘indoor’ en sont à l’origine. Néanmoins, Signify ne sait pas comment évoluera son C.A. en 2023. Ce qu’ils savent avec certitude: la marge s’améliorera par rapport aux 10,1% de 2022 (11,3% en 2021) et se situerait entre 10,5% et 11,5%. En effet, l’inflation des coûts (énergie, logistique, matières premières) est déjà en partie compensée par des hausses de prix et de nouvelles économies. Signify est assurément un champion de l’épargne et de la sauvegarde des cash-flows libres. Ce flux de trésorerie disponible est nécessaire pour atteindre l’objectif annuel d’un relèvement du dividende. La direction vise surtout la croissance dans les solutions LED et numériques. Un quart du C.A. provient des luminaires connectés (connectés à internet) et des plateformes de croissance (horticulture, Philips Hue), où Signify réalise une forte croissance. Dans le LED traditionnel, le groupe veut protéger sa part de marché et l’offre suit la demande. Dans le pôle ‘grand public’, on table sur une baisse de la demande et dans les marchés professionnels, la tendance à l’économie d’énergie doit conduire à une croissance structurelle de la demande. Le marché des lampes conventionnelles est structurellement en déclin (>10%), mais ce segment génère toujours un cash-flow décent. Heureusement, ce pôle a perdu de son importance et ne représente plus que 11% du C.A. total.