Le Bitcoin a franchi un nouveau cap historique en dépassant, pour la première fois, la barre des 100.000 EUR. Il y a des spéculations selon lesquelles les États-Unis, sous la présidence de Trump, constitueraient une réserve stratégique de Bitcoin. Cette envolée pourrait aussi être liée à l’entrée de MicroStrategy dans l’indice technologique Nasdaq 100. La stratégie de MicroStrategy est simple : acheter massivement des Bitcoins, en partie grâce à des financements par emprunt. La forte hausse du cours de la cryptomonnaie a également fait grimper l’action de MicroStrategy en bourse. Cela lui permet de lever plus facilement des capitaux pour investir davantage dans le Bitcoin, ce qui, en retour, soutient le cours de la cryptomonnaie. Ce mécanisme commence à ressembler à un système pyramidal. Ce qui étonne, c’est que MicroStrategy parvient à lever des fonds avec une prime significative par rapport à sa valeur intrinsèque. Par ailleurs, Palantir, spécialisée dans les données, et Axon, fabricant de tasers, rejoignent également le Nasdaq 100, tandis que Moderna, Super Micro Computer et Illumina en sont évincés.
Il y a quelques semaines, après une ascension fulgurante, le Bitcoin avait déjà franchi la barre mythique des 100.000 USD. La victoire électorale de Donald Trump a agi comme un catalyseur pour ce rallye, alimenté par le FOMO (la peur de rater une opportunité). Ce qui frappe, c’est que cette montée s’est temporairement arrêtée à ce niveau. En réalité, dans les semaines précédant l’atteinte de ce jalon historique, il semblait déjà difficile de le dépasser. Une fois franchi, une correction soudaine d’environ 10 % a suivi, mais elle a rapidement été absorbée. Par la suite, le seuil des 100.000 a été touché à plusieurs reprises, sans qu’on puisse parler d’une percée marquée. Ce type de comportement technique n’est pas nouveau. Le Bitcoin aurait-il une aversion pour les chiffres ronds ?
En 2013, une année charnière pour le Bitcoin, le seuil des 1.000 USD a joué à la fois le rôle d’aimant et de résistance. Peu après avoir atteint ce niveau, le marché s’est effondré, déclenchant une longue période de baisse. Cela s’expliquait par des événements majeurs : la fermeture de la plateforme du « dark web » Silk Road et, surtout, la faillite de la plateforme d’échange Mt. Gox, qui a entraîné la perte de centaines de milliers de Bitcoins. D’autres seuils, comme 3.000, 5.000, 6.000 ou 8.000 USD, ont également servi de résistances, souvent suivies de corrections. À noter que le seuil des 10.000 USD n’a pas joué ce rôle à l’époque, mais il est devenu une résistance lors d’un marché baissier ultérieur. La montée vers les 20.000 USD en 2017 a été particulièrement spectaculaire. Cette année-là, les cryptomonnaies ont véritablement atteint le grand public, et les records ont fait la une des grands médias. Fin 2017, le seuil des 20.000 USD n’a finalement pas été franchi. Après s’en être approché, la bulle a éclaté, entraînant une nouvelle période de baisse prolongée, qui n’a été digérée que durant les années covid.
Les seuils de 40.000 et 60.000 USD ont également posé des difficultés (contrairement à celui des 50.000). Et aujourd’hui, les 100.000… S’agit-il d’une simple hésitation (une correction passagère a déjà eu lieu d’un point de vue technique) ou devons-nous nous attendre à une nouvelle période prolongée de baisse ? L’avenir nous le dira. Le potentiel de chute s’est à nouveau accru, mais d’un autre côté, cela pourrait aussi n’être que le début d’une frénésie spéculative encore plus grande. Le Bitcoin peut avoir sa place dans un portefeuille en tant qu’outil de diversification, mais il est conseillé de limiter son exposition à de l’argent que vous êtes prêt à perdre. Lisez ici comment y investir.